Chroniques de Bátor 10: Hors-piste et hospitalité roumaine

Après 3 jours de mariage, on se remet en route. La sortie des collines est plutôt difficile: les chemins se perdent dans les pâturages. On se retrouve à passer des rivières à gué, à grimper des côtes escarpées, traverser des champs de maïs…
Finalement, nous sommes arrivés à un sommet au pied duquel s’étendent plusieurs lacs en enfilade, longés par un de ces serpents grisâtres peuplés de monstres hurlants. Ce que je craignais n’a pas tardé à se réaliser: nous sommes en train de marcher sur le serpent gris ! Un monstre nous a foncé dessus en rugissant, Ferenc était par terre et moi je suis parti au galop, le monstre me traquant sans répit. Il m’a dépassé sans m’agresser, mais d’autres sont apparus. J’ai alors traversé, car cela semblait plus calme en face. Un des bolides s’est arrêté; j’ai fait demi-tour et aperçu Ferenc qui me faisait signe. Je l’ai rejoint et nous avons continué un moment le long de cette route horrible, jusqu’à traverser un pont. Nous l’avons enfin quittée pour retrouver nos bons vieux chemins de terre.

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Le soleil tapait fort, mais la pause a été courte.
Les chemins de terre ne convenaient plus à Ferenc. Fixé sur une petite boîte accroché à son cou, il nous trace un chemin à travers des champs moissonnés, à zigzaguer entre les champs de maïs. Finalement, nous retrouvons un bon vieux chemin de terre qui nous amène à un petit village, alors que le soleil est déjà bas sur l’horizon.

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Ferenc parlemente avec plusieurs personnes. Une porte s’ouvre, nous entrons dans un terrain où il me décharge. Le pieu en fer est planté en terre, la corde attachée un peu courte pour mon goût. Mais arrive bientôt de l’eau, une cargaison de luzerne, un tas de foin, de l’herbe fraîchement coupée, quelques épis de maïs. De quoi se refaire une santé, pendant que Ferenc disparaît avec les bipèdes.
Il revient pour dormir par terre, non loin de moi.
Aux premières lueurs, nous sommes repartis pour une longue chevauchée dans un enchevêtrement de petites collines. Des chiens de bergers nous ont chargés, trois gros et quatre petits. Ils aboyaient comme des forcenés et essayaient de mordre les mollets de Ferenc. Je suis partis au galop et Ferenc les a dispersés avec son fouet. Plus de bruit que de mal et beaucoup de dents, sans sang. Heureusement pour eux, ils n’ont pas essayé de me mordre: je leur aurai fracassé le crâne !
En fin de journée, nous traversons une petite ville. A la sortie, on se fait héler par toute une famille rassemblée dans le jardin. Ça cause beaucoup, mais je ne reçois rien, à part quelques herbes broutées ça et là! La discussion est bien plus longue que la veille, mais finalement, un portail s’ouvre et Ferenc dépose toutes les affaires dans une moitié de chariot, m’attache à l’autre bout, qui se fait bientôt remplir de foin, de luzerne et de farine de maïs.

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Ferenc se lave, alors que je me restaure, puis il disparaît. Je l’entends un peu plus loin faire de la musique et chanter. Beaucoup de monde dans les alentours, un cochon, des poules, plusieurs chevaux attachés un peu plus haut.
Il finit par revenir chanter quelques chansons par ici avant de se faire avaler par la maison.

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A l’aube, nous repartons pour une belle journée, nuageuse à souhait. Grâce à cette température agréable, nous avançons vite et loin. Quelques chiens tentent à nouveau une attaque en règle, mais quelques coups de fouet et un petit galop règlent rapidement la situation.
Après la pause de l’après-midi, nous faisons une petite route et sommes rejoints par un bolide qui s’arrête près de nous pour cracher un bipède. Ferenc et lui sont tout contents de se revoir. Nous cheminons un moment à 3, jusqu’à croiser un berger qui nous explique le chemin.
Nous continuons les deux, gravissons une pente abrupte, sans chemin, pour en trouver un autre peu après le passage du sommet. Une descente bien désagréable qui débouche finalement sur un entremêlement de petites maisons mal entretenues, l’herbe jonchée de détritus. Nous croisons quelqu’un qui nous fait descendre pour arriver dans son jardin, nous ouvre son portail et nous voilà encore une fois sur un serpent gris.
La fin de la journée est plutôt maussade: des maisons partout, une route qui me semble interminable à trottiner sur le bas-côté.. Nous finissons par arriver dans une grande maison où j’ai droit à un grand box avec de l’avoine et du foin.
Ferenc disparaît avec Cristian dans le bolide. Je passe la nuit là-dedans, avec d’autres chevaux tout près, mais hors de portée. Au matin, la porte s’ouvre et l’on m’emmène dans un pâturage où je peux brouter toute la journée.
Alors que je viens de rentrer au box, Ferenc arrive avec toute une équipe. On sort faire des petits tours à côté du manège.

Chroniques de Bátor 9 : Mariage

Le lendemain, nous ne partons pas aussi vite qu’à l’accoutumée. Les vacances ? En tout cas, au premier coin herbeux et ombrageux, Ferenc s’installe confortablement pour faire de la musique pendant que je fais la sieste et grignote des pommes.
Nous repartons alors que le soleil est presque au zénith. Que se passe-t-il ? Il est devenu fou ?
Heureusement, le trajet n’est pas long. Ferenc fait quelques emplettes qu’il broute sur la terrasse d’un café.
La chaleur est forte. Nous sortons du village et tombons nez à nez avec une foule de bipèdes habillés de noir, avec des bannières qui claquent au vent, certains vêtus de longues robes qui chantent en marchant.

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Un peu plus loin, des peupliers, de l’herbe, de l’eau. Youhou ! La pause ! Qui dure jusqu’au lendemain.
Encore une fois, nous partons plus tard que d’habitude et nous arrêtons au centre du village pour brouter. Ferenc me parle de mariage.

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Arrive bientôt un bolide avec une grosse remorque: Ferenc veut que je monte dedans. Je ne suis pas trop motivé, mais comme il a l’air de vraiment y tenir, je finis par accepter.

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Quand j’en ressors, il fait plus frais, dans la montagne. Nous sommes tout de suite entourés par plein de monde qui nous font la fête: le mariage.
J’ai un grand parc, un duo d’enfants que Ferenc laisse me tourner autour, et même me grimper dessus. Mais ça m’est égal: ils ne m’empêchent pas de brouter…

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Et de nouveau la pause. En fait, c’est les vacances avec Ferenc. Au début, on n’a fait qu’avancer. Mais maintenant, on passe plus de temps à se la couler douce qu’à marcher; ça me convient plutôt bien.

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Beaucoup de bipèdes viennent me rendre visite, avec ou sans Ferenc. Mais à part les deux enfants, ils restent sagement à la barrière pour m’admirer. Des collègues passent plusieurs fois par jour. Ils bossent plus dur que moi !

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Je suis finalement bien tombé; en plus, j’ai droit à des concerts tous les jours. J’aime bien. Mais, chaque fois, je m’approche pour lui jouer un morceau, et il ne me laisse pas faire ! S’il connaissait mes dons de mélomane… Enfin je ne désespère pas de le lui faire comprendre.

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Cathédrale de Cluj-Napoca

 

Grand-place de Cluj
Grand-place de Cluj

 

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Ruelle sympa de Cluj

Chroniques de Bátor 8 : Frontière

Depuis que Ferenc m’a récupéré sur la digue, nous avons bien avancé. Après la pause de mi-journée, nous sommes repartis et avons continué jusque tard dans la nuit. Encore une fois, les moustiques m’ont dévoré sans discontinuer; mais, cette fois-ci, impossible de s’échapper: Ferenc avait serré le nœud de mon licol…
A l’aube, nous repartons et arrivons le soir dans une petite ville où nous faisons une journée de pause.

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Békés: ville bien cachée dans la verdure

La journée, j’ai un grand terrain où brouter; la nuit, je suis attaché à un arbre. Beaucoup de gens passent dans cet endroit: des groupes de jeunes, des adultes, seuls ou en bandes. Ils sont tous surpris de me voir là. Il semble que ce que les bipèdes appellent camping n’a pas l’habitude de recevoir des chevaux.

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Malgré l’agitation nocturne, je passe deux bonnes nuits; Ferenc disparaît pour dormir je ne sais où. De temps en temps, j’entends sa voix qui m’appelle ou remet à l’ordre des visiteurs indésirables, mais je ne le vois pas. Enfin, il est tout proche et veille sur moi.
Après ce repos, nous repartons et, pour la première fois depuis le début du voyage: la pluie. Je fais demi-tour, mais Ferenc ne l’entend pas de cette oreille. Malgré les gouttes énormes et le vent, nous trottons le long du Körös
Bientôt, nous le traversons et changeons de direction.

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La journée la plus désagréable depuis le départ: nous ne sommes plus sur des chemins de terre ou de sable, mais sur du macadam avec bolides puants qui passent à nos côtés. Ferenc est imperturbable: nous trottons sur le bas-côté de la route et faisons ainsi une longue marche, entrecoupée de petites pauses où je peux brouter un peu de luzerne.
Après une interminable ligne droite, heureusement désertée, nous arrivons à un passage avec des bipèdes étrangement vêtus. Ferenc leur montre des papiers. Tout le monde rigole beaucoup, sauf moi qui n’ai rien à brouter !
Heureusement, cela ne dure pas et nous faisons une pause luzerne peu après.

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Nous repartons ensuite pour une longue ligne droite et arrivons à Salonta, notre première ville roumaine. Déjà plus de 50 kilomètres dans les sabots et voilà qu’il faut traverser cet amas de maisons grouillant de bipèdes excités, des bolides partout. Ça pue, ça fait du bruit. Là, j’en ai franchement ras-le-bol. Et pour couronner le tout, on se retrouve sur la plus grande route que j’ai vue depuis le début, avec des monstres énormes, beaucoup, mais alors beaucoup plus grands que moi. Ils passent à côté de nous en rugissant.
Je ne sais comment Ferenc fait pour garder son calme. A chaque rugissement, je fais un écart sur le côté, certain que cette fois-ci le monstre va me mordre. Mais non.
Heureusement, le calvaire finit par toucher à sa fin. La route n’est pas loin, mais au moins, le paquetage est enlevé, je suis à la corde, de l’herbe fraîche à brouter!

Chroniques de Bátor 7: Séparation et liberté retrouvée

Chouette matinée à trottiner sur des chemins herbeux. Brusquement, Sonya et Flora s’arrêtent. Son paquetage lui est enlevé, mais non le mien. Suspect tout ça !
J’avais raison de me méfier. Ferenc et moi continuons, mais sans les autres. Je hennis tant que faire se peut, mais Ferenc est aussi intraitable que moi au bac. Nous traversons un pont au trot, Ferenc courant devant. Je jette de nombreux coups d’œil derrière, essayant de lui faire comprendre qu’on ne peut pas les laisser là. Mais Ferenc ne veut rien savoir. A chaque fois qu’il monte, j’en profite pour me retourner et partir sur nos traces.
Rien n’y fait.
Après une petite avance, Ferenc m’attache à un arbre et part explorer une ferme. Il revient bientôt pour me décharger, me donner de l’eau et me montrer un chouette coin où manger.
Après la pause , nous faisons un bout de trot, un peu de marche avec Ferenc à pied devant, et on recommence.
Le soir, on s’arrête au bord du Kőrős au cours tranquille. Tout a l’air bien. Ferenc se déshabille et se lave pendant que je pais.

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Aux derniers rayons de soleil, Ferenc se prépare de quoi brouter. Le paradis se transforme bientôt en enfer. Des moustiques jaillissent de partout, avides de sang chaud. Ils se précipitent sur moi. Quand je cours en tous sens, ils ne peuvent se poser. Mais dès que je m’arrête, ils recommencent.
Ferenc aussi se fait dévorer. Il déplace les affaires et nous éloigne de la rivière, par deux fois, mais peine perdue. Les moustiques ont trouvé de quoi bouffer et ils ne sont pas près de nous lâcher.
Ferenc se planque dans un sac et je ne vois de lui qu’un long boudin qui s’agite parfois.
Moi, je tourne autour de mon arbre, encore et encore. Je broute un peu et recommence a tourner.
A l’aube, je n’ai plus beaucoup de mobilité à cause de la corde qui entoure le tronc d’arbre. A force de tirer, je parviens à me libérer de mon licol et suis libre comme l’air !
Youhou !
Je pars au galop pour me débarrasser des derniers moustiques et ne m’arrête qu’au premier champ de luzerne. Je continue ensuite au petit trot pour retrouver Sonya, attachée à son piquet. Plusieurs véhicules me passent à coté. Ces bipèdes-là ne me plaisent pas du tout. Un drôle d’air lorsqu’ils me regardent. En tout cas, ils peuvent toujours courir pour m’attraper!
Un autre bolide me dépasse sur le chemin de terre et Ferenc en sort. Interloqué, je ne bouge pas une oreille lorsqu’il s’approche de moi et me passe à nouveau le licol. Après avoir bu un coup, on se remet en route.

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Chroniques de Bátor 6: Le bac.

Cette fois-ci, on dirait qu’ils ont compris: le soleil n’est pas encore levé qu’ils sont déjà en train de se préparer et lorsque le soleil rougeoie, nous sommes en route. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer !
La matinée est plutôt sympa, avec un long bout à l’ombre en forêt et une petite heure de trot pour arriver dans un village, où nos prédateurs préférés s’arrêtent pour nous donner à boire et aller se chercher de quoi brouter. Nous venons à peine de nous remettre en route quand nous croisons un duo, dont un homme qui ressemble à Ferenc avec 2o ans de plus.
Et changement de direction.
Nous faisons quelques kilomètres pour passer l’après-midi à manger peinard, à l’ombre. Le soir, nous ne bougeons pas non plus. Sonya est ravie. Elle en a marre de se faire tirer sur la longe pendant les sessions de marche. Ce n’est pourtant pas de sa faute si elle a des petites pattes et ne peut suivre mon rythme. Mais à force de tirer sur la corde, Flora lui a fait une petite blessure. Trois fois rien, mais mieux vaut qu’elle se referme de suite que de continuer et de l’aggraver.
Pour la nuit, ils nous rapprochent d’eux.

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Le lendemain, de nouveau départ avant l’aube. Nous faisons une belle tirée, à trotter le long de petites routes désertées. Brusquement, la route s’arrête et plonge dans l’eau. Pratique pour boire.
En revanche, pour continuer, c’est plus compliqué. Nous attendons un moment puis arrive une énorme machine bruyante et puante où grimpent nombre d’autres petits bolides. Sonya y monte aussi.
Mais moi, pas question. Je refuse de mettre un sabot sur ce rafiot dégueulasse. Et rien ne me fera changer d’avis. Ferenc a beau me parler doucement dans l’oreille, tirer sur la corde, me frapper les fesses avec, me faire tourner dans tous les sens, me bander les yeux, rien n’y fait ! Je ne monterai pas ! Non, non et non !

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Ils finissent par abandonner, pour essayer un peu plus tard. Peine perdue. Ma décision est prise…
Nous faisons demi-tour et trouvons un coin ombragé pour nous remettre de ces émotions et laisser passer les grosses chaleurs.
Nous longeons le fleuve du même côté et passons la nuit non loin d’un champ de luzerne où nous pouvons paître un moment avant de nous faire attacher dans un champ de blé fraîchement moissonné, rempli de paille.

Chroniques de Bátor 5: Départ

Décidément, ils ne sont pas rapides ! Avec Sonya, nous pensions partir avec le soleil levant, comme il se doit. Mais non. À l’aube, pas un mouvement.

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Alors que le soleil a déjà avancé un peu, ils se lèvent enfin pour nous donner à boire.
Les selles installées, les sacoches arrimées, tout semble prêt pour le départ d’une nouvelle journée en pleine chaleur. Heureusement, ce n’était qu’un faux départ. Ils nous libèrent de notre chargement pour nous remettre au pré.
En fin d’après-midi, nous partons enfin.

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Mais le soleil ne met pas long à se coucher. La nuit tombe sans que l’on ne croise la moindre ferme où trouver de l’eau. Nous avançons dans l’obscurité jusqu’à voir des lumières. Tout le monde boit, puis nous continuons encore un peu pour entrer dans une propriété.
À la lumière des lampes, nous voyons les yeux des chiens qui courent en tous sens, faisant un raffut d’enfer. Mais pas d’humain.
Une jument et son poulain viennent nous saluer et nous montrent où se cache le bipède local. Ils sont comiques ces humains! Ils disent que nous sommes des animaux de proie, que nous ne pensons qu’à fuir. Et voila que nos prédateurs apprivoisés appellent à grands cris l’autochtone qui ne pense qu’à se cacher et à observer en silence !
Finalement, nous faisons demi-tour. Du coup, l’homme planqué allume sa lampe, et se fait immédiatement repérer. On y retourne et, après quelques tergiversations supplémentaires, on finit quand même par nous décharger et nous mettre à brouter.

Chroniques de Bátor 4: Ultimes préparatifs

Depuis que Ferenc est arrivé, tout se transforme. Finies les journées en pâturages avec mon troupeau. Je vis maintenant avec Sonya, une charmante jument konyik, qui ressemble furieusement à ma mère.
Nous sortons le matin et le soir faire des balades, seuls ou avec Sonya et Flora. Nous passons aussi pas mal de temps à jouer dans le corral, à faire des cercles, des accélérations et des freinages, des changements de direction, aller en avant ou en arrière, le suivre partout, avec ou sans corde.
Plusieurs jours passent ainsi. Nous sommes prêts à partir. Mes nouveaux fers me vont à merveille, mais j’avoue ne pas être à l’aise sur les routes, autant à cause du bruit que de l’adhérence. Mais Ferenc attend toujours les sacoches qu’il compte me mettre sur le dos et Sonya a vraiment besoin de se faire tailler les sabots.
En fin d’après-midi, nous partons, Ferenc et moi, accompagné de Sonya et Flora. Après deux heures de chemin, le soleil se couche, puis la nuit s’installe. Nous continuons le long d’une route heureusement désertée par les bolides infernaux, dans l’obscurité la plus totale. Ferenc n’est peut-être pas le plus fin des cavaliers, mais en tout cas, il n’a pas froid aux yeux. Avec lui pour me guider, pas de souci pour affronter la noirceur du trajet.
Szilard nous rejoint en route et nous donne une lampe que Ferenc se met au front.
Plutôt rigolo d’avancer comme ça, dans la fraîcheur de la nuit…
Le lendemain, Sonya se fait tailler les sabots et nous repartons dans l’autre sens.

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Lieu où les bipèdes aiment s’installer pour ne rien faire…

J’espère que Ferenc n’a pas l’intention de m’emmener rendre visite à ma mère avec ce rythme décalé! Arriver au milieu de la nuit, passe encore, mais devoir avancer en plein soleil de mi-journée, alors ça, pas question! Pour cette fois, je n’ai rien dit. Mais s’il prend cette sale habitude, je vais faire la grève !!!
Une fois de retour, après quelques heures de pause, essais multiples avec les sacoches enfin arrivées.

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Tout ce qu’il faut charger…

Chroniques de Bátor 3: mon cavalier est arrivé !

Je savais bien qu’il allait venir. Je commençais à être impatient, car András m’a expliqué que nous allions partir pour la Transylvanie, où je suis déjà allé il y a quelques années. Ma mère et ma sœur vivent là-bas et nous devrions aller leur rendre visite.
Mais il semble que les choses vont traîner encore un peu. En tout cas, je l’ai fait courir un peu, le François. Pas question de me laisser attraper tout de suite, alors qu’il y a maintenant des mois qu’il avait disparu sans venir me dire bonjour.

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Le gite ou nous vivons avec Ferenc, 200 m a coté de chez András

Il n’a pas beaucoup fait de progrès en équitation; je dirais même qu’il a régressé un peu. Mais je tiens à aller rendre visite à la famille, je le ménage et suis vraiment gentil avec lui, histoire de ne pas le décourager. Nous commencerons le voyage avec ma copine Sonya.

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La ferme d’András

Mais le départ est un peu repoussé, car si j’ai des fers tout neufs, Sonya doit aller se faire tailler les sabots. Nous partons ce soir pour la ferme de Szilard, à une petite vingtaine de kilomètres, où elle va se faire manucurer.

Et demain, nous retournons chez András.

Le terrain d'entrainement chez András
Le terrain d’entraînement chez András

Et deuxièmement, François attend toujours ses sacoches en cuir. Si tout va bien, le fabricant les livrera demain matin, pour notre retour de chez Szilard. En fin d’après-midi, lundi 5 août, nous devrions nous mettre en route.