Chroniques de Bátor 11: La vie en box est finie

Enfin de retour. Voilà bien des jours et des nuits que je suis enfermé entre 4 murs, à sortir parfois, toujours trop peu de temps, pas d’herbe à brouter.

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Bon, j’admets, ce n’est pas si mal, il y a de l’avoine et du foin, de l’eau, de la compagnie dans les box attenants. Je suis tranquille et bien protégé, pas besoin de faire le guet pour voir si un prédateur pointe le bout de sa mâchoire. Mais quand même, rien de tel qu’un vert pâturage.

Quand Ferenc est revenu, j’ai eu droit à une séance de manucure. Et j’avoue que j’ai été un peu insupportable avec cet homme qui me manipulait les sabots. Mais bon! On m’abandonne pendant des plombes et, après, on veut que je me laisse faire comme si de rien n’était.

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Le résultat est que l’on m’a remis les mêmes fers après m’avoir taillé les sabots. Et que le forgeron a perdu un peu de sang quand j’ai retiré un peu prestement mon sabot avec des clous encore enfoncés.

Il semble que l’on va repartir pour de nouvelles aventures. Mais les temps changent: je dois de nouveau monter dans un van pendant un temps qui me semble interminable. Finalement, nous sortons en pleine nuit dans une montagne inconnue et humide. Ça fait du bien de poser ses sabots dans de l’herbe, même mouillée. Je passe la nuit, attaché court, à manger le reste de la luzerne que l’on m’avait donnée pour le voyage.

Demain, on repart pour traverser quelques montagnes, direction Tchéquie.