Ce matin, nous descendons de nouveau dans le village. Je retrouve cet enclos que je n’aime guère, sans herbe, et regrette bien vite mon pâturage d’en haut. Arrive un colossal bipède, deux fois large comme Ferenc. Je suis sorti et Ferenc me tient pendant que le colosse m’observe les pattes et commence à trafiquer mes fers. Mais il ne sait pas ce qu’il fait ! Je suis resté calme un bon moment. Mais finalement, je commence à en avoir marre et ne me laisse plus faire. Il a beau être d’une force herculéenne, il ne me tiendra pas la patte si je ne veux pas. Mais le colosse insiste jusqu’à ce que Ferenc s’interpose et mette fin à cet essai raté.
Nous remontons dans la montagne et je retrouve mon cher pâturage pour couler quelques jours de tranquillité avec des tours avec Ferenc.
Puis nous redescendons trouver un nouveau forgeron, tout petit, mais qui connaît bien son travail. En moins de temps qu’il n’en faut pour vider un boisseau d’avoine, j’ai des sabots tout propres, sans fer.
Je n’ai plus l’habitude, et cela me fait un peu mal de poser le sabot sur les cailloux et les graviers. Et lorsque je pose la patte, j’oublie toujours que le fer n’est plus là. Il me faut quelques jours pour m’y habituer.

