Le lendemain, nous ne partons pas aussi vite qu’à l’accoutumée. Les vacances ? En tout cas, au premier coin herbeux et ombrageux, Ferenc s’installe confortablement pour faire de la musique pendant que je fais la sieste et grignote des pommes.
Nous repartons alors que le soleil est presque au zénith. Que se passe-t-il ? Il est devenu fou ?
Heureusement, le trajet n’est pas long. Ferenc fait quelques emplettes qu’il broute sur la terrasse d’un café.
La chaleur est forte. Nous sortons du village et tombons nez à nez avec une foule de bipèdes habillés de noir, avec des bannières qui claquent au vent, certains vêtus de longues robes qui chantent en marchant.
Un peu plus loin, des peupliers, de l’herbe, de l’eau. Youhou ! La pause ! Qui dure jusqu’au lendemain.
Encore une fois, nous partons plus tard que d’habitude et nous arrêtons au centre du village pour brouter. Ferenc me parle de mariage.
Arrive bientôt un bolide avec une grosse remorque: Ferenc veut que je monte dedans. Je ne suis pas trop motivé, mais comme il a l’air de vraiment y tenir, je finis par accepter.
Quand j’en ressors, il fait plus frais, dans la montagne. Nous sommes tout de suite entourés par plein de monde qui nous font la fête: le mariage.
J’ai un grand parc, un duo d’enfants que Ferenc laisse me tourner autour, et même me grimper dessus. Mais ça m’est égal: ils ne m’empêchent pas de brouter…
Et de nouveau la pause. En fait, c’est les vacances avec Ferenc. Au début, on n’a fait qu’avancer. Mais maintenant, on passe plus de temps à se la couler douce qu’à marcher; ça me convient plutôt bien.
Beaucoup de bipèdes viennent me rendre visite, avec ou sans Ferenc. Mais à part les deux enfants, ils restent sagement à la barrière pour m’admirer. Des collègues passent plusieurs fois par jour. Ils bossent plus dur que moi !
Je suis finalement bien tombé; en plus, j’ai droit à des concerts tous les jours. J’aime bien. Mais, chaque fois, je m’approche pour lui jouer un morceau, et il ne me laisse pas faire ! S’il connaissait mes dons de mélomane… Enfin je ne désespère pas de le lui faire comprendre.









