Introduction aux Chroniques de Bátor le Valeureux

Plus que quelques jours avant le départ pour les retrouvailles avec Bátor le Valeureux. Je suis impatient de le retrouver et me demande des fois s’il se rappelle de ce barbu qui lui a fait faire toutes ces balades hivernales. En tout cas, il faudra le ré-apprivoiser après 5 mois de liberté totale dans des pâturages de plusieurs dizaines d’hectares, en troupeau avec une cinquantaine de ses congénères.
Je suis très honoré de m’atteler à la noble tâche de vous conter les hauts faits de Bátor le valeureux. En tant que chroniqueur, je vais tâcher de recenser fidèlement ses exploits, de vous faire voir ce voyage par ses yeux. Par la même occasion vous aurez aussi de temps en temps des nouvelles sur son cavalier, vu par l’oeil de sa monture…
Dès les lettres suivantes, le « je » sera donc Bátor, et non François. Au fil du temps, on risque de bien rigoler à voir l’anthropomorphisation des pensées du cheval, et l’équinisation du comportement humain!

Le projet de base était de partir pour la Turquie, depuis la Hongrie.

Mes notions d’équitations laissant à désirer, je me suis tourné vers la Hongrie où, grâce à l’aide d’une amie hongroise dont la Maman gère la rédaction de magazines équestres, j’ai pu trouver le cheval que je cherchais: petit, endurant, robuste et de bon caractère. En plus, il est jeune, 6 ans, et a déjà voyagé jusqu’en Transylvanie et retour, soit près de 2000 kilomètres.
Le premier séjour de 6 semaines, en automne 2012, m’a permis de faire sa connaissance et de passer quelques jours en sa compagnie. Mais très vite, je l’ai laissé pour aller apprendre les bases de l’équitation dans une autre ferme, avec un autre cheval, histoire que Bátor n’ait pas à endurer mes errements de néophyte. Une à deux heures de travail au sol et de monte à la longe le matin, suivre les sessions de dressage que pratiquait Szilard l’après-midi. Ainsi, grâce aux conseils avisés de Szilard, j’ai pu apprendre les bases nécessaires, autant pour monter à cheval, que pour lui enseigner de nouvelles choses, que les soins à lui apporter, la manière de seller, de brosser, de curer les sabots, de caresser et vérifier les muscles en même temps, son alimentation, ce qu’il boit…

Après les fêtes de Noël en famille, retour en Hongrie pour une deuxième session d’apprentissage.
Cette fois, le but est de faire connaissance plus rapprochée avec Bátor. Dès le premier jour, une balade de vingt kilomètres pour passer de la ferme où vit habituellement Bátor à celle de Szilard, où nous continuons notre entraînement quotidien au dressage et à la monte. Avec une différence de taille: maintenant que Bátor est là, je peux aussi monter l’après-midi ! Du coup, on joue le matin dans le corral, et, l’après-midi, on sort se promener, que les deux, ou avec d’autres.
A ce régime, les habitudes s’installent dans le corps et lorsque je ramène Bátor à sa ferme après 5 semaines, je sens ses écarts latéraux et épouse ses bonds sans faire exprès! Grande victoire, car ces écarts, lors de nos premières sorties à deux, m’avaient souvent mis dans des états de déséquilibre proche de la chute…

Le projet de base était donc de partir pour la Turquie à travers Roumanie et Bulgarie. Mais après avoir contacté les autorités turques, elles m’ont interdit d’entrer chez eux à cheval.
Aussi, le voyage se transforme quelque peu. Toujours la Transylvanie pour commencer, où je suis invité à un mariage le 17 juillet, à quelques 500 kilomètres du point de départ. Nous allons tâcher de nous joindre à la fête, mais sans forcer. Le but est de préserver nos forces pour une longue randonnée, et non de se précipiter au début. Ensuite, Bátor vous tiendra au courant de nos décisions, via son chroniqueur attitré !

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